Nombreux sont ceux qui s’accordent à dire que le sommeil est essentiel pour des capacités cognitives optimisées. Quand nous nous reposons, le cerveau effectue des tâches importantes comme la consolidation de souvenirs et l’évacuation de toxines. Ajoutez au manque de sommeil une bonne dose de stress et le cerveau commence réellement à avoir des ratés. Une étude récemment publiée par l’Université d’Uppsala affirme que la perte de sommeil associée à un stress aigu affecte négativement les fonctions cognitives.

« Au quotidien, que vous soyez parents, étudiants en période d’examens voire médecins de garde, stress et périodes courtes de sommeil vont souvent de pair », dit le Dr Jonathan Cedernaes, un neuroscientifique et auteur principal de l’étude. « Même les hommes politiques participent souvent des réunions nocturnes et reprennent les pourparlers après seulement quelques heures de sommeil, dans des conditions vraisemblablement très stressantes de par les contraintes de temps imposées notamment. »

Pendant l’étude, les scientifiques ont demandé à 15 participants masculins d’entamer une séance d’apprentissage lors de laquelle ils ont été invités à se rappeler les positions de 15 paires de cartes sur un écran d’ordinateur. Environ la moitié des participants a ensuite été autorisée à dormir pendant quatre heures, tandis que l’autre moitié a dormi huit heures. Lorsque l’on a demandé aux participants de se rappeler les positions des cartes le lendemain matin, les hommes ayant dormi pendant quatre heures ont obtenu les mêmes résultats que ceux ayant dormi huit heures.

Cependant, une deuxième expérience a donné des résultats différents. Lorsque les chercheurs ont confronté les deux groupes d’hommes à un stress aigu pendant 30 minutes (ils devaient se rappeler une liste de mots nouvellement appris sur fond de bruit fort) avant de passer le même test au matin, ceux qui n’avaient dormi que quatre heures ont vu leur capacité de mémorisation baisser de 10 %. Les hommes ayant dormi huit heures n’ont, eux, montré aucune détérioration de leurs capacités pour cause de stress.

La baisse de 10 pour cent des capacités de mémorisation ne porte bien entendu que sur une seule nuit sans grand sommeil et une période limitée de stress. Les chercheurs espèrent prochainement étudier comment la perte chronique de sommeil et le stress chronique pourraient effectivement affecter la capacité d’accès aux souvenirs.

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